Piroplasmose équine

La piroplasmose équine en France métropolitaine et en Guadeloupe

Piroplasmose équine

La piroplasmose équine est une maladie transmise par les tiques, provoquée par la multiplication des parasites Theileria equi et/ou Babesia caballi dans les globules rouges des équidés. La piroplasmose, asymptomatique à mortelle, est très largement répandue dans le monde. Le mouvement et la vente des équidés restent cependant très réglementés vers quelques pays indemnes (Etats-Unis, Australie, Nouvelle Zélande et Japon). 
En France métropolitaine, la prévalence des équidés porteurs s’élève à plus d’un tiers de la population équine (38,3%), avec une prédominance de T. equi (36,9%) et un gradient croissant du nord-ouest vers le sud-est, où plus de la moitié des équidés sont porteurs. Une situation comparable est observée en Guadeloupe où nous avons évalué pour la première fois une prévalence de 39,2% de porteurs. 
Le typage génétique des parasites a été réalisé dans les deux contextes climatiques. Dans les deux cas, le variant A de B. caballi circule. En France métropolitaine, le variant génétique E de T. equi circule majoritairement (98%). Par contre, les variants A, C et E co-circulent en Guadeloupe, le variant E uniquement sur des équidés importés d’Europe, sources probables de ce variant absent habituellement en Amérique. La moitié des équidés en Guadeloupe est co-infectée par différents variants de T. equi. 
Nos travaux mettent aussi en évidence l’impossibilité de détecter le variant génétique E avec certains outils sérologiques et moléculaires, en raison de l’absence du gène cible chez ce variant.

Contexte et enjeux

La piroplasmose équine est une maladie transmise par les tiques provoquée par la multiplication des parasites Theileria equi et/ou Babesia caballi dans les hématies (globules rouges) des équidés. La piroplasmose, asymptomatique à mortelle, est très largement répandue dans le monde. Le mouvement et la vente des équidés restent cependant très réglementés vers quelques pays indemnes (Etats-Unis, Australie, Nouvelle Zélande, Japon…). 
Peu ou pas de données sont disponibles sur la prévalence des porteurs asymptomatiques, population à risque pour l’export, que ce soit en France métropolitaine ou en Guadeloupe, et encore moins sur la caractérisation des variants génétiques existants, 5 décrits chez T. equi (A à E) et 3 chez B. caballi (A, B1 et B2).  

Résultats 

En France métropolitaine, la prévalence des équidés porteurs a été analysée sur une population de 566 chevaux reçus dans les 4 Écoles Nationales Vétérinaires Françaises. La prévalence s’élève à plus d’un tiers de la population équine (38,3%), avec une prédominance de porteurs de T. equi (36,9%) et un gradient croissant significatif du nord-ouest (18,7 %) vers le sud-est (56,1%). Dans le sud-est, 38% des équidés de moins de 3 ans analysés sont déjà infectés par T. equi et 25% par B. caballi. 
En Guadeloupe, une collaboration avec l’UMR ASTRE (Cirad/INRAE) a permis de faire la même analyse sur 203 équidés. La situation évaluée pour la première fois est comparable à celle de la France métropolitaine : 39,2% de porteurs, avec une grande majorité de porteurs de T. equi. 
Le typage génétique des parasites a été réalisé dans les deux contextes climatiques. Dans les deux cas, le variant A de B. caballi circule. En France métropolitaine, le variant génétique E de T. equi circule majoritairement (98%), avec une minorité de variants A, probablement d’origine du Sud de l’Europe (Espagne et Portugal). Cependant, les variants A, C et E co-circulent en Guadeloupe, le variant E uniquement sur des équidés importés d’Europe, sources probables de ce variant absent habituellement en Amérique. La moitié des équidés en Guadeloupe est co-infectée par différents variants de T. equi. 
Nos travaux mettent aussi en évidence chez les variants E de T. equi l’absence d’un gène cible utilisé fréquemment pour le diagnostic avec certains outils sérologiques commerciaux et moléculaires.

Perspectives 

Améliorer la caractérisation et la détection des variants génétiques E de T. equi. 
Faire le lien entre gradient de prévalence de la piroplasmose et la présence/abondance de tiques vectrices.

Valorisation 

Mège M, Bonsergent C, Viry L, Dhune M, Lecollinet S, Malandrin L, 2025. Genetic diversity of equine piroplasmosis agents in Guadeloupe (Caribbeans): first report of Theileria haneyi, evaluation of diagnostic tools and impact of horse movement. Ticks Tick Borne Dis. 16(6): 102547.
 https://doi.org/10.1016/j.ttbdis.2025.102547.

Jouglin M, Bonsergent C, de la Cotte N, Mège M, Bizon C, Couroucé A, Lallemand EA, Leblond A, Lemonnier LC, Leroux A, Marano I, Muzard A, Quéré E, Toussaint M, Agoulon A, Malandrin L., 2025. Equine piroplasmosis in different geographical areas in France: prevalence heterogeneity of asymptomatic carriers and low genetic diversity of Theileria equi and Babesia caballi. Ticks Tick Borne Dis. 16(1), 102434. https://doi.org/10.1016/j.ttbdis.2024.102434.

3 communications orales invitées en congrès internationaux (2023 et 2024), 
3 communications orales invitées en conférences nationales (2025),
2 communications orales en conférences internationales ou nationales (2025)

Collaborations internationales ou partenariales associées (si pertinent) :

- Montage d’un réseau de collaborateurs au sein des 4 Écoles Nationales Vétérinaires Françaises
- Collaboration avec Sylvie Lecollinet (UMR Cirad/INRAE ASTRE) site de Guadeloupe

 

 

 

Voir aussi