piroplasmose équine

Transmission de la piroplasmose équine de la mère au poulain

piroplasmose équine

La piroplasmose équine est une maladie provoquée par la multiplication des parasites Theileria equi et/ou Babesia caballi dans les hématies des équidés. La piroplasmose, asymptomatique à mortelle, est très largement répandue dans le monde. Les deux parasites sont transmis par les tiques de diverses espèces selon les régions géographiques. Toutefois, une transmission verticale transplacentaire semble possible, pouvant aboutir à des avortements, à la naissance de poulains présentant une piroplasmose néonatale souvent mortelle ou à des poulains porteurs asymptomatiques, sans que l’on comprenne la diversité des situations observées. 
Nous nous sommes questionnés sur le taux de transmission transplacentaire dans le contexte français où le variant génétique E de T. equi prédomine et où la prévalence de la piroplasmose chez les poulains de moins de 3 ans peut atteindre les 50%.
En suivant une cohorte de juments et leurs poulains, nous avons évalué un taux de transmission de T. equi de 7,4%, de juments porteuses asymptomatiques à leur poulain, avec le plus souvent des poulains asymptomatiques. L’analyse des placentas, cordons ombilicaux et colostrums ne permet pas de conclure sur la voie de transmission, mais soulève la possibilité d’une transmission via le colostrum jusqu’ici insoupçonnée. 
Comme seul l’ADN du parasite a été détecté dans le colostrum, nous n’avons pas la preuve d’une transmission de parasites vivants et infectants au poulain, question qui fait l’objet de nos perspectives de recherche.

Contexte et enjeux 

La piroplasmose équine est une maladie provoquée par la multiplication des parasites Theileria equi et/ou Babesia caballi dans les hématies des équidés. La piroplasmose, asymptomatique à mortelle, est très largement répandue dans le monde. Habituellement transmise par les tiques, l’existence d’une transmission verticale trans-placentaire a été démontrée expérimentalement mais aussi par la publication de cas d’avortements spontanés avec des avortons très infectés, ou de piroplasmose néonatale également souvent mortelle. Dans le contexte du sud-est de la France où la moitié des poulains de moins de 3 ans sont déjà infectés par T. equi, nous avons voulu connaître la part de cette transmission verticale dans l’épidémiologie de la maladie. 

Résultats 

Une cohorte de 179 juments et de leurs poulains a été suivie, avec des prélèvements sanguins réalisés sur les poulains dans les 3 premiers jours de leur vie au box pour éviter tout contact avec les tiques. La transmission verticale du variant génétique E de T. equi a été mise en évidence, avec un taux de transmission de 7,4% de juments porteuses du parasite à leurs poulains. La plupart des poulains étaient porteurs sans symptômes, sauf un dont la cause de mortalité n’est pas clairement définie.

Perspectives 

Déterminer si la transmission de T. equi via le colostrum est possible
Évaluer les proportions de transmission trans-placentaire et colostrale

Valorisation 

Une publication en 2025
2 communications orales en congrès internationaux (2023), 
3 communications orales en congrès socio-professionnel national (2023 et 2025),
1 poster en congrès international (2023)
Référence correspondant au FM (du ou des articles, de l’ouvrage, du brevet… (avec DOI, ISSBN, N° brevet)

Hermans, LM, Bonsergent C, Josson A, Rocafort-Ferrer G, Le Guyader M, Angelloz-Pessey S, Leblond A, Malandrin L., 2025. Evaluation of Theileria equi vertical transmission rate and routes in a cohort of asymptomatic mares and their foals. Ticks Tick Borne Dis. 16(1), 102432. https://doi.org/10.1016/j.ttbdis.2024.102432

Hermanns LM, Leblond A, Josson A, Bonsergent C, Malandrin L., 2023. Transplacental transmission of equine piroplasmosis. Equ. Vet. J. 55:29. https://doi.org/10.1111/evj.49_13972

Collaborations internationales ou partenariales associées 

 Collaboration avec VetAgroSup Lyon