En savoir plus

Pour obtenir son diplôme d’ingénieur en bioinformatique et modélisation à l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon, Hélène a réalisé son stage de fin d’études à Bristol, au Royaume-Uni, au sein du Bristol Robotics Laboratory, au cours duquel elle a travaillé sur l’élaboration d’un modèle basé-agent simulant la propagation de nanoparticules dans une tumeur cérébrale. Ce modèle fût testé sur un essaim de 1000 robots (Kilobots) qu’elle avait également contribué à construire pendant son stage.

Après cette expérience à l’international, Hélène a rejoint l’équipe de Bioepar en tant qu’ingénieur d’études en modélisation. Elle a travaillé sur un modèle spatio-temporel de dynamique de populations de mouches tsé-tsé (Cecilia et al. 2019) basé sur des données issues de la campagne d’éradication menée au Sénégal par le CIRAD, partenaire du projet. Ce modèle doit permettre l’élaboration de stratégies de lutte efficaces contre cette espèce vecteur.

Après une année sabbatique en partie passée à sillonner les routes d'Asie du Sud-Est, Hélène est revenue à Bioepar pour commencer son doctorat en octobre 2018. Elle travaillera sur l'élaboration d'un modèle capable de comprendre et prédire la propagation et la persistance de la fièvre de la Vallée du Rift en Afrique de l'Ouest dans le cadre du projet FORESEE. Elle est co-encadrée par Pauline Ezanno (Bioepar), Raphaëlle Métras (INSERM, IPLESP, UMRS-1136) et Renaud Lancelot (CIRAD, UMR Astre).

Par ailleurs, Hélène s'intéresse également à tout ce qui touche de près ou de loin à la vulgarisation scientifique. Elle est bénévole pour Pint of Science et Le Labo des Savoirs et a déjà présenté ses travaux à Soapbox Science qui promeut les femmes dans la recherche.

Sujet de thèse: 

Le virus de la fièvre de la Vallée du Rift (FVR), transmis par des moustiques notamment des genres Aedes et Culex, est présent à différents niveaux d’endémicité dans toute l’Afrique sub-saharienne ainsi qu’en Égypte, au Moyen-Orient (Yémen, Arabie Saoudite) et dans les îles de l’Océan Indien (Madagascar, Comores). En particulier, il circule fréquemment en Afrique de l’Ouest depuis la fin des années 80. Ce virus occasionne des pertes en élevage (ovins, bovins, camélidés) en provoquant des vagues d’avortement et une importante mortalité chez les jeunes animaux. Certaines populations humaines (éleveurs, vétérinaires, bouchers) sont également exposées par le biais des fluides d’animaux infectés. Ce pathogène met donc en péril les échanges locaux et internationaux de bétail.

Vecteurs, hôtes et environnement forment un système complexe dont les interactions sont encore mal connues. L’objectif de cette thèse est de mieux comprendre et prédire la dynamique spatio-temporelle de la FVR dans un écosystème sahélien, par une approche de modélisation.

Dans un premier temps, le risque épidémique à échelle locale a été étudié (Cecilia et al. 2020). Une collaboration avec Dr Quirine ten Bosch (WUR) est en cours sur un modèle intra-hôte. Un modèle de transmission à plus large échelle sera ensuite développé pour déterminer l’impact de la mobilité animale (transhumance et mouvements commerciaux).

Cette thèse est réalisée dans le cadre du projet FORESEE, financé par le métaprogramme GISA de l’INRA (Gestion Intégrée de la Santé des Animaux). Il se base sur un partenariat avec différents instituts présents au Sénégal et en Mauritanie.

Thèmes de recherche

• Modélisation
• Systèmes de complexes
• Dynamique de populations
• Maladies vectorielles
• Epidémiologie
• Ecologie

Liens

https://www.researchgate.net/profile/Helene_Cecilia

https://twitter.com/HelCecilia