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Résumé :

L’objectif des travaux de thèse était d’évaluer les pratiques de prévention de l’hypocalcémie postpartum dans les élevages bovins laitiers du Grand Ouest français de manière à redéfinir des stratégies de prévention adaptées au contexte local. Différents dispositifs d’études épidémiologiques (transversale, suivi de cohorte, conditions expérimentales) ont été mobilisés. Il ressort de nos travaux que l’utilisation des stratégies de prévention basées sur l’alimentation est
courante dans le Grand Ouest, et dépend en partie de la variabilité du régime alimentaire des vaches taries au cours de l’année. L’étude des modalités de leur mise en oeuvre révèle des écarts importants et fréquents aux recommandations issues des résultats de la recherche. L’efficacité de la prévention basée sur l’apport de sels anioniques est ainsi insuffisante dans les conditions réelles d’utilisation par les éleveurs, aboutissant à une incidence élevée d’hypocalcémie subclinique. Le même dispositif expérimental a montré que la maîtrise des apports alimentaires en calcium, phosphore, magnésium et vitamine D est un facteur clé pour prévenir l’hypocalcémie après vêlage. Ainsi, l’élaboration des stratégies de prévention de l’hypocalcémie dans le Grand Ouest passe par le ciblage d’élevages dans lesquels le progrès par l’amélioration de l’alimentation pendant la période sèche est possible, c’est-à-dire disposant d’un régime alimentaire constant
sur l’année. Une approche individualisée, basée sur la prise en compte des apports en minéraux par les fourrages, permettrait d’obtenir de meilleurs résultats. Cette approche doit s’accompagner de la mise en place d’outils de dépistage des élevages à risque et de suivi d’efficacité des stratégies implémentées. Dans ce sens, les performances du dosage du calcium dans le lait évaluées dans cette thèse, notamment le 4ème jour après vêlage, sont prometteuses.

Mots clés :

Vache laitière ; Période sèche ; Hypocalcémie ; Prévention